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Une fois encore un recueil de nouvelles, mais qui a cette fois comme thème le changement. L’homme peut-il changer en bien ou en mal ?

Dans ces quatre histoires, l’auteur nous emmène dans le cœur de ses personnages,  et nous invite à suivre leur cheminement après des événements décisifs de leur vie, des chocs émotionnels, des rencontres.

Une femme accusée d’avoir assassiné ses maris pour hériter d’eux, dans L’empoisonneuse et qui fait tout pour cultiver le doute, a-t-elle vraiment un cœur de pierre ? L’arrivée du nouveau curé de la paroisse qui ne la condamne pas comme le reste du village et qui croit que chaque être peut-être sauvé, malgré ses fautes, va-t-il la faire changer ?

Après l’annonce de la mort d’une de ses filles, dans Le retour, un pêcheur réalise tout à coup qu’il ne connaît ni sa femme ni ses filles.

Dans Concerto à la mémoire d’un ange, un jeune homme après une action terrible essaie de se racheter en devenant altruiste et faisant le bien autour de lui alors qu’un homme doux et talentueux après avoir failli mourir à cause d’un camarade qui lui préférait la victoire devient monstrueux.

Et dans Un amour à l’Elysée, on est au coeur d’un couple qui se déchire, qui ne s’aime plus, qui vit dans l’illusion depuis des années et pourtant… un événement imprévu amène un changement.

Ces nouvelles se lisent facilement, plutôt agréablement, mails il est dommage que ces fables soient toujours aussi simplistes et peu réalistes. Les phrases sonnent parfois creux, comme les personnages qui ne sont pas incarnés.

Dommage que l’auteur ne rentre pas davantage dans la psychologie des personnages, dans le détail des événements. Un peu de finesse apporterait peut-être de la force à ses histoires qu’on oublie aussitôt après les avoir lues.

On est très loin de La part de l’autre ou de L’évangile selon Pilate. On aimerait que l’auteur publie un peu moins, mais mieux, qu’il prenne davantage de temps pour écrire en profondeur plutôt que de nous livrer ces nouvelles dans le fond insipides.

Concerto à la mémoire d’un ange d’Eric-Emmanuel Schmitt chez Albin Michel