Ma librairie

À Londres, le concept de bibliothérapie, lancé par The School of Life fait un tabac.

À son origine, l’écrivain et journaliste suisse Alain de Botton, connu pour avoir entre autres, écrit en 1997, Comment Proust peut changer votre vie, un essai qui eut un grand succès.
En 2008, il fonde à Londres The School of Life, une sorte de “pharmacie de l’âme” qui offre de nombreux romans et essais, des ateliers à thème tels que : “Trouver un job qu’on aime” ou “L’amour dure-t-il toujours ? ” et surtout ce fameux concept de bibliothérapie.

Son principe est très simple. Il suffit de remplir un questionnaire avec ses habitudes de lecture, ses préoccupations et envies du moment, dont vous pouvez parler par téléphone ou en face à face. Et vous recevez quelques jours plus tard, une liste de huit ouvrages pouvant correspondre à vos besoins.
Tous les articles présentent cette nouvelle idée, comme innovante et amusante. En effet, le principe de prescrire des livres à ses clients selon son humeur est à la base, tout à fait louable, certains estimant même qu’il pourrait remplacer l’usage d’antidépresseurs…
Mais à l’heure où de nouvelles formes de thérapies pullulent, sans aucun contrôle. Il est d’abord important de garder son esprit critique par rapport à cette nouvelle mode qui pourrait bien gagner la France, car la manipulation psychologique n’est qu’à un pas de cette méthode. Surtout, que les séances de 45 mn avec le libraire valent tout de même la modique somme de 80 euros…
Heureusement, pour l’instant, les livres proposés sont des romans et des poèmes anglais et non des livres de développement personnel.
Mais le concept va encore plus loin puisqu’il propose de véritables sermons le dimanche matin, le jour choisi n’étant pas anodin…
Alors, plutôt que d’aller mettre les pieds dans cette obscure Schoof of life, il est sûrement préférable d’aller voir son libraire favori et de lui demander conseil. C’est moins dangereux, moins cher, et l’on est sûr du résultat…