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Le journaliste vient d’être condamné à verser 33 000 euros à son ancienne petite amie pour atteinte à la vie privée.
Après l’accusation de plagiat dont il a fait l’objet, il y a quelques mois, Patrick Poivre d’Arvor est de nouveau sur le devant de la scène. Mais, cette fois c’est pour une affaire d’atteinte à la vie privée.
En effet, son ex-compagne, Agathe Borne, avec laquelle il travaillait sur son émission littéraire Vol de nuit, l’accuse d’avoir utilisé des lettres qu’elle lui avait écrites pour son roman Fragments d’une femme perdue.

Sorti en 2009, chez Grasset, ce livre vendu à 25 00 exemplaires dresse le portait d’une femme fragile et cruelle, qui ne cesse de quitter celui qu’elle aime.
Écrit sous forme épistolaire, le journaliste aurait publié 11 lettres d’amour que la jeune femme lui avait envoyées.
Or, comme le rappelle L’Express, le droit est formel : « Si une lettre appartient bien physiquement à son destinataire, la décision de la publier – ce que l’on appelle le « droit moral » – relève, elle, uniquement de son auteur. Et nécessite une autorisation dûment signée. »
Le TGI de Paris vient de rendre son verdict et considère effectivement que « Les procédés littéraires utilisés ne permettent pas au lecteur de différencier les personnages de la réalité, de sorte que l’œuvre ne peut être qualifiée de fictionnelle. Et d’ajouter que les passages sur la sexualité et la santé de la jeune femme sont attentatoires à la vie privée. »
Fait exceptionnel, en plus des 33 000 euros que PPDA devra verser à la jeune femme comme dommages et intérêts, « les juges ont interdit toute réimpression, réédition et exploitation dérivée de l’ouvrage, notamment en format poche. »
Cette affaire relance ainsi le débat sur la création et l’écriture et si au nom de la littérature, l’écrivain a tous les droits.
Il est vrai que, protégés par la mention “roman”, écrite sur la couverture, trop d’auteurs puisent dans la vie intime des autres matière à leurs livres.