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Le prix Nobel de littérature a été décerné à l’auteur péruvien Mario Vargas Llosa le 7 octobre dernier.

Après la surprise générale qui avait suivi l’année dernière l’annonce du Prix Nobel à Herta Muller, une écrivain allemande d’origine roumaine et dont personne n’avait jamais entendu parler. L’Académie suédoise a choisi cette année un auteur connu, dont l’oeuvre est conséquente et qui mérite amplement cette distinction.

L’écrivain, âgé de 74 ans, avoue avoir été plus que surpris par cette annonce, qu’il crut d’abord être une farce. En effet, Mario Vargas Llosa était persuadé de ne jamais recevoir le Prix Nobel en raison de son engagement politique. Soutenant un temps le gouvernement de Fidel Castro, il devint ensuite libéral et se présenta même aux élections présidentielles péruviennes en 1990.

Cet auteur vient donc rejoindre le Panthéon des auteurs sud-américains qui ont reçu le Prix Nobel, comme l’écrivain colombien Gabriel Garcia Marquez, l’auteur du génial 100 ans de solitude et son ennemi de toujours.

Le lauréat a avoué s’inquiéter des changements que ce Prix, le plus honorifique qui soit et qui s’accompagne d’un million d’euros pourrait engendre dans sa vie. « Je ne pense pas que ce prix Nobel va changer mon écriture, mon style, mes thèmes, qui viennent d’une partie très intime de ma personnalité. Par contre, ce que ce prix va changer, c’est ma vie de tous les jours. Je pensais que ces quelques mois que je passais aux Etats-Unis allaient être très calme, mais tout a changé. Ma vie va devenir, je pense, complètement folle.»

Depuis l’annonce, il y a maintenant un peu plus d’un mois, s’en sont suivies des records de vente sans précèdent pour ses livres dans le monde hispanophone. D’après son éditeur espagnol, Alfaguara : « On n’a jamais vu un tel engouement ». Ce dernier vient d’ailleurs non seulement de réimprimer l’ensemble de son œuvre, mais a avancé la date de parution de son nouveau livre.

Ce dernier qui est d’abord sorti en espagnol, avant d’être édité chez Gallimard s’intitule : El Sueno del Celta (Le Rêve du Celte) et retrace la vie romancée de Roger Casement (1864-1916), un poète et révolutionnaire irlandais, qui se souleva contre le système colonial en Afrique et au Pérou.

Par ailleurs, la Maison de l’Amérique Latine à Paris consacre actuellement une exposition à l’écrivain Péruvien.

Et son éditeur, Gallimard lui consacre un album, intitulé Mario Vargas Llosa, la liberté et la vie, rassemblant ses auteurs favoris : Faulkner, Flaubert, Thomas Mann, Onetti, Cervantes, Borges, mais également des critiques de son œuvre et notamment de Jorge Semprun ; des photos de lui et des fac-similés de ses manuscrits.

Conseil de lecture :

Le Paradis – un peu plus loin qui met en scène Flora Tristan et son petit-fils Paul Gauguin.

Lire le très bon article de La Croix sur Mario Vargas Llosa:

http://la-croix.com/article/index.jsp?docId=2441904&rubId=5548

Et une interview de lui par Sébastien Le Fol:

http://blog.lefigaro.fr/le-fol/2010/10/vargas-llosa-un-artiste-nest-pas-un-fonctionnaire.html?xtor=RSS-84