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En 1895, Alfred Nobel laissait un testament dans lequel il léguait son héritage pour récompenser des avancées humaines dans cinq domaines.

C’est ce qu’on pourrait appeler un lègue hors du commun ! En effet, alors que le Prix Nobel fête ce mois-ci ses 115 ans, c’est l’occasion de se pencher sur sa genèse et son bienheureux créateur.

Alfred Nobel, chimiste et industriel, est le père de la « dynamite ». Est-ce pour se faire pardonner d’avoir, malgré lui contribué à créer un instrument de destruction, qu’il a légué son immense fortune aux personnes « ayant apporté le plus grand bénéfice à l’humanité » ?

C’est en tous cas, ce que rapportent certains. Apparemment, profondément marqué par la chronique nécrologique d’un journal français qui annonçait son décès en titrant : « Le marchand de la mort est mort. Le Dr. Alfred Nobel, qui fit fortune en trouvant le moyen de tuer plus de personnes plus rapidement que jamais auparavant, est mort hier ». Il aurait cherché à donner une meilleure image de lui-même par sa mort.

Conformément aux souhaits du défunt, une institution a donc été créée, en 1900 afin que l’attribution de ces Prix se fasse en bonne et dûe forme, afin de décerner les cinq domaines des savoirs et de la culture suivants : la Paix ou la Diplomatie, la Littérature, la Chimie, la Physiologie ou la Médecine et la Physique.

En 1968, en accord avec la Fondation Nobel, la Banque de Suède décida de créee un Prix en Economie.

Les principales contraintes de ce Prix sont qu’il doit être remis à une personne de son vivant. Exception faite en 1961 pour le secrétaire général des Nations Unies, Dag Hammarskjöld, qui reçut le Prix Nobel de la paix à titre posthume. Et qu’il est impossible de recevoir le même Prix deux fois. En revanche, comme ce fut le cas de Marie Curie, il est possible de le recevoir dans deux catégories différentes, en l’occurrence en Physique et en Chimie.

En un peu plus d’un siècle, ce Prix a donc non seulement permis de récompenser un certains nombres d’auteurs, chercheurs, scientifiques et hommes de paix, mais il a également contribué à faire avancer l’humanité, comme son fondateur, Alfred Nobel le souhaitait, grâce notamment à la bourse d’un million d’euro qui s’accompagne du Prix.